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Amina chenik 

Née le 28 janvier 1962 à Tunis, la jeune Amina, dont le grand père M’Hamed Chenik était l’ancien Premier ministre de feu Moncef Bey et Lamine Bey,

Elle  était  inscrite à l’école de Carthage Byrsa où elle a poursuivi ses études primaires. Puis  au lycée Cailloux,  Une fois le Bac en poche, elle a  été  poursuivre ses études à la Faculté des Lettres de Tunis où elle a  obtenu sa maîtrise couronnée par le Prix présidentiel qui lui été remis par le Président Bourguiba en personne. Elle a   décidé alors de préparer un doctorat en France, une fois de retour en Tunisie, elle choisi  de faire carrière dans l’enseignement supérieur.

Pour comprendre le parcours sportif d’Amina , allons jeter un coup d’œil sur son entourage,

Le  grand-père  maternel: Joseph Bertrand fut un nageur qui présida pendant une cinquantaine d’années le fameux Cercle des nageurs de Nice. Il avait 30 ans lorsqu’il fut élu pour présider aux destinées du Cercle et on le sollicita jusqu’à l’âge de 80 ans tellement il était compétent et respecté.

 la maman d’ Amina , était une très bonne  nageuse en France ,

 Les cousins d’Amina, les Mestiri  étaient des nageurs et des water polistes. Ce sont eux qui incitèrent ses parents à l’inscrire à l’ASM.   Omar était champion de Tunisie dans les nages de fond, Tarak en sprint, Safia en brasse, Khaled et Hafedh étaient entraînés par Abdelkader Achour . Hafedh et Mondher  se sont distingués en tant que nageurs mais surtout en tant que poloïstes  d’exception, leur carrière a été d’une extraordinaire longévité sur le plan national et international.

Ajoutons  un entraineur tel que Mohamed Ali Soukni  qui allait veiller sur elle  durant toute sa carrière sportive, de 9 à 18 ans. Son jeune entraîneur n’avait alors que 17 ans et il était le fils spirituel de  Abdelkader Achour. « Gouchi » pour les nageurs était l’extraordinaire gaucher de l’invincible équipe de waterpolo de l’ASM, qui entraînait les jeunes « poussins » et « benjamins » dans le rudimentaire bassin de 25 mètres face au monoprix.

Tous les ingrédients pour  fabriquer une championne, quand amine parle de ses débuts a piscine la Marsa , elle garde le souvenir «   l’eau était si glacée qu’il nous faisait nager sur la largeur. On grelottait mais on s’accrochait, et les douches n’avaient pas d’eau chaude ! A défaut de filtre, on vidait des bidons d’eau de javel chaque jour et en fin de semaine, l’eau devenait si trouble qu’on ne voyait plus le bord de la piscine en nageant et qu’on se blessait les pieds au virage, Des conditions rudimentaires mais quelle ambiance ! Nous étions entraînés à la dure, mais que de bons souvenirs : c’était l’époque des brosses carrées en plastique et des dosettes shampoing  sunsilk aux œufs , nous n’étions pas douillets et nos idoles internationales l’époque s’appelaient Mark Spitz (le légendaire médaillé d’or des jeux de Munich) et Shan Gould l’australienne. Tout notre été se passait à la piscine, à raison de deux entrainements  par jour. La natation étant un sport de compétition exigeant, on passait presque autant  de temps à la piscine municipale que dans nos familles, la piscine, les entraîneurs, nageurs et les poloïstes étaient notre famille. Gouchi nous avait bricolé une salle musculation performante à partir de rien. Mais de peu, on faisait beaucoup à l’époque. »

Elle ajoute :

« Après l’entrainement nous admirions les Grands qui jouaient au Waterpolo jusque très tard dans la nuit... Saine ambiance ! Ce modeste bassin beylical (une jabya) a été une pépinière …immense qui a fait la gloire de la natation marsoise et tunisienne et surtout du waterpolo.Je me souviens des tirs imparables des frères Dakhlaoui et des pitchenettes et du toucher balle inimitable de Soukni, de la carrure imposante des Meddeb (Faker en particulier), de Tijani (Allah yarhmou),Zouzou, Abdeij abbar, des frères Gritli, du gardien de but Hédi Sabbagh, puis du grand Hatem Naouar, des frères Laarif, et de tant d’autres que je ne peux tous nommer ici. Nos aînés faisaient tous du water polo après la natation et nous semblaient des géants.

A cette époque, le sport était une tradition familiale et les familles de la Marsa s’orientaient vers la natation et le polo ou vers le volleyball, les deux grands sports qui ont fait sa renommée »

 

En 1972  C’est dans la catégorie  Benjamine, qu’Amina a commencé à récolter les médailles, dans sa spécialité : le dos.  Le podium était  dans l’ordre : Amina Chenik, Farida Zouiten et Djamila Bitat.

En 1975   à l’âge de 13 ans Amina  a  commencé à s’imposer à l’échelle maghrébine, elle a  remporté deux médailles d’or sur 100 mètres dos et   100 mètres nage libre,  une médaille d’argent au 100m papillon, aux  championnats maghrébins qui se sont déroulés à Tunis en 1975. Ce sont ses premiers grands moments  …. Amina  pleurait  lorsque l’hymne national retentissait et que le drapeau tunisien flottait bien haut...

En 1976, elle a était  sélectionnée en équipe nationale espoirs pour participer à Orléans aux Jeux mondiaux scolaires.

En 1977  elle participe  aux 2èmes championnats d’Afrique qui se sont déroulés à Tunis,  grand évènement pour Amina  et pour la natation africaine. A cette époque, l’Egypte dominait  largement la natation à l’échelle africaine  elle était la grande pyramide de la natation et n’avait pratiquement pas d’adversaires capables de remettrent en question sa suprématie.

Or, grande allait être la stupéfaction des « pharaons » lorsque la Tunisie allait révéler une génération d’excellents nageurs qui allaient bouleverser la donne  en s’appropriant les meilleures places du podium !

Pour  ces Championnats d’Afrique, la Tunisie avait pratiquement remporté toutes les médailles ! Amina  a  gagné la médaille d’argent aux 100 ET 200 dos et surtout deux médailles d’or en relais par équipe féminine  au 4x100m 4 nages avec une équipe  composée de Meriem Mizouni, Kalthoum Yazi Nahla Hachiche et Amina Chenik  , et l’autre au 4x100 mètres nage libre composée   de Meriem , Ahlem ghribi  , Nehla Hachich et  Amina Chenik  ,  record d’Afrique battu , un record qui durera plusieurs années ! La Tunisie avait la chance d’avoir  4 nageuses de haut niveau et l’espérantiste Meriem Mizouni en était la grosse pointure.

 

 A cette  époque Amina  était  la seule nageuse en équipe nationale signataire de l’Avenir Sportif de Marsa, un dirigeant de l’Espérance tenta de la  convaincre d’abandonner les «Gnaouia » au profit des « Sang et Or ». Sa tentative n’eut aucune chance d’aboutir, car pour rien Monde  elle  n’aurait  abandonné son cher Club ! Toute sa vie elle  sera  reconnaissante à l’ASM et à tous ceux qui lui  ont permis de porter au plus haut les couleurs nationales, de devenir  une championne et une femme respectable et respectée !  

Entre 1977 et 1979 la Tunis dominait  haut la main la natation à l’échelle africaine qu’arabe et maghrébine, et son équipe féminine était redoutable et ... imbattable.

 En 1978  Ce n’est pas par hasard qu’au  4èmes Jeux Panafricains d’Alger, la natation tunisienne allait se distinguer au-delà  des attentes et inscrire en lettres d’or les exploits de ses nageuses et de ses nageurs dans  l’histoire de la Natation en gagnant tous les titres et en réalisant un triplé historique au 100 mètres dos femmes. Meriem Mizouni avait gagné la médaille  d’or, Ahlem Gheribi la médaille d’argent et Amina celle de bronze.

 Ces victoires étaient d’autant plus remarquables qu’elles étaient accompagnées d’un nombre incalculable de records !

 

1979  La dernière participation à une compétition internationale, des Jeux Méditerranéens de Split dans l’ex.Yougoslavie. La prestation  tunisienne était moyenne sans plus et l’équipe allait souffrir de l’absence de sa locomotive, car Meriem Mizouni avait quitté les bassins pour se consacrer à son époux et à sa vie de famille. Amine  ne tardait  pas à la suivre puisqu’en 1980, elle met fin à sa carrière et part   en France  poursuivre des études supérieures e...

Mais la relève sera assurée par Faten Ghattas, Senda Gharbi, Souad Dachraoui et Samia Achour. La natation féminine se portait bien à l’époque...

 

 

 

 

 

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